Il n'y a pas de cheval, pas de cavalier : ce sont de vilains mots. Le centaure est un aveu : celui de notre incomplétude. C'est aussi un cri d'alliance : quand tu ragardes un centaure, tu vois une relation. Je ne serai entier qu'en étant en toi : le centaure est une promesse. Il espère l'impossible, de toutes ses forces rassemblées. Etre centaure c'est s'unir à l'altérité pour n'être qu'un à deux : le centaure c'est l'éloge de l'autre. Le centaure bouscule le cadre social et interroge l'animal, déplaçant les frontières de soi aux frontières de l'autre : le centaure est un franchissement. Le centaure est de ces rêves qu'on ne réalisle qu'en rêve : d'un être fabuleux, nous avons fait une utopie, notre espace quotidien et un langage particulier disant notre rapport au monde, et le rapport du monde à ses propres rêves, son besoin d'autre et sa quête d'ailleurs.
C'est à l'intérieur de chacun que le centaure s'élance, là où les secrets ont lelur sauvagerie, l'inconscient son étrangeté, là où l'avenir s'arpente à plusieurs.
Nous avons préféré ce corps qui n'existe pas, plutôt qu'un corps qui existe à moitié.
C'est une quête inlassablement recommencée à l'échelle d'une vie.
La quête, simplement, d'une relation. Et si fianlement c'était cela l'essentiel : une relation.